Le cannabis, الحشـيـش

Le cannabis : la marijuana et le haschish

 
Présentation

Le haschish est une préparation obtenue à partir d’une plante, le cannabis. Le haschisch est 4 à 10 fois plus concentré que la marijuana. Ce sont des substances dont l’usage est relativement fréquent dans la jeunesse et font donc l’objet d’une culture et d’un trafic important.

 Le cannabis est commercialisé sous forme d'herbe, de résine ou d'huile.

Herbe : Utilisation importante à l'époque des beatnik mais pratiquement remplacée par la résine marocaine (kaki verdâtre) de 8 à 12 % de THC (tetrahydrocannabinol)

Huile : Pâte liquide vert foncé voire noire obtenue en mélangeant résine avec solvant ou alcool et qui peut contenir de 60 à 80 % de THC.

 

c'est surtout sous la forme de résine, de pate (plaquette) qu'il consommé au Maroc. Le danger de cette drogue réside essentiellement dans les adjuvants pour augmenter  le volume : comme le hénni et le fumier ou pour augmenter l'effet de l'ivresse telles que les solvants (la colle, "cillicioune"), le cirage à chaussures, etc. 

 

 

Les variétés dans chaque type sont nombreuses mais des études ont démontré que 71,9 % des échantillons de 114 d'entre elles étaient productrices de drogue. Ainsi, en dehors de l'utilisation scientifique l'emploi du cannabis autre que le type fibre, relève exclusivement du trafic illicite des stupéfiants

 

Effets

Chez un sujet à personnalité structurée, les effets d'un usage à faibles doses restent circonscrits et les risques sont peu marqués tant sur le plan physique que psychique. Il n'en va pas de même chez certains sujets à personnalité fragile ou immature : on peut voir survenir des accidents psychiatriques parfois suffisamment graves pour imposer une hospitalisation. Le danger vient de ce que le THC tend à s'accumuler dans le cerveau, les glandes sexuelles et les autres tissus du corps. La différence entre les concentrations de THC selon le produit est très importante. Parmi les effets indésirables on cite des troubles de la vigilance (accidents du travail, de la route), des levées des inhibitions (frontière de la morale ), des passages à l'acte suivant la personnalité du sujet (agressivité, panique).

Le cannabis est habituellement fumé. Les effets sont rapides, correspondant à la classique " ivresse cannabique". L'ivresse cannabique se déroule classiquement selon quatre phases:

  1. phase de bien-être euphorique
  2. phase d'hyperesthésie sensorielle avec désorientation spatio-temporelles et euphorie = raptus anxieux
  3. phase extatique
  4. phase de sommeil et réveil

Le cannabis entraîne une modification des perceptions avec immersion dans l'expérience immédiate, allongement du temps vécu, embellissement des sensations auditives, et à forte dose transformation des perceptions visuelles et corporelles. La plupart du temps, ces changements sont assortis d'un état d'euphorie suivi d'une sédation qui débouche sur un sommeil de bonne qualité. Selon les sujets, il favorise la relation aux autres ou majore une attitude d'introversion.

Véritable anxiolytique, il induit néanmoins chez certains, de par le sentiment d'étrangeté de l'expérience, des états d'angoisse transitoires avec somatisations cardio-vasculaires possibles.

Sa toxicité organique, dans l'état actuel de la science est considérée comme bénigne. Au niveau psychologique, il ne peut être considéré comme induisant, en soi, l'escalade aux autres drogues.

Son emploi permet à certains sujets, par la sédation de l'angoisse et la facilitation de la relation aux autres, un étayage transitoire de leur personnalité. Chez d'autres, par contre, son usage exacerbe le repli et la mise à distance de la réalité, enrayant la possibilité d'une évolution positive.

Les effets néfastes du cannabis apparaissent après de longues années de consommation. Le THC atteint particulièrement les tissus conjonctifs, les poumons, les organes sexuels et les neurones.

Tolérance et dépendance

L’étude de Pertwee (1991) rapporte des phénomènes de tolérance comportementale chez les animaux. La tolérance rapide développée chez les animaux incluant des effets dépressifs et stimulants sur la locomotion, hypothermie et analgésie ont été rapportée aussi chez les hommes.

Les données expérimentales avance l’idée d’une tolérance aux niveau des récepteurs cannabinoïds. L’hypothèse d’une down-régulation des récepteurs cannabinoïds semble tout à fait pertinente.

Dépendance :
Dépendance psychologique semble reconnue.
Dépendance physique contestée.

Les effets produits par le cannabis sont directement liés à la personnalité du sujet, au contexte de la prise, à la quantité absorbée et à la qualité du produit.

Sevrage
L’existence d’un syndrome de sevrage au cannabis serait envisageable dans les cas d’une utilisation chronique, régulière à des fortes doses. Les changements dans l'humeur, dans la rythme du sommeil et l'agitation, serait imputables au sevrage cannabique. Pourtant, la readministration du cannabis ne diminue pas la symptomatologie. Cette observation complétée par la faible incidence des cas de sevrage, vont plutôt dans le sens d’une faible nocivité du cannabis.

Cannabis et santé
L’usage du cannabis est moins dangereux pour la santé en comparaison avec les autres drogues psychoactives : très peu de décès ont été directement attribué au cannabis, en comparaison avec l’héroïne qui cause approximativement 36 morts pour 100.000 utilisateurs et le tabac qui cause 244 morts pour 100.000 utilisateurs. Les études récentes mettent en jeu la responsabilité du cannabis dans la survenue des accidents de circulation, mais bien moindre en rapport avec la responsabilité de l’alcool.

Un des effets majeurs sur la santé associés à l’emploi du cannabis est représenté par les atteintes pulmonaires. L’une des explications serait le mélange avec le tabac, mais on doit sûrement prendre en compte les différents produits chimiques contenus dans le cannabis ; on sait actuellement que la marijuana contient 68 produits cannabinoïds - le delta 9 – THC ou dronabinol, étant le plus connu. Les concentrations du 9 –THC peuvent varier du 1% jusqu’à 10%. L’analyse de la fumée de marijuana a mis en évidence 480 produits de combustion, dont les effets sur la santé restent à étudier. L’équivalence en terme de dommages au niveau de l’épithélium pulmonaire et bronchique, entre les cigarettes contenant de la marijuana est les cigarettes contenant simplement du tabac, font état d’un rapport de 4/20.

Les désordres psychiatriques, en particulier le syndrome amotivationel, ont été rapportés chez les utilisateurs chroniques et réguliers. Ce syndrome est caractérisé par l'apathie, baisse de la concentration et de la vigilance. Cependant, ce syndrome est souvent imputé aux problèmes psychiatriques sous-jacents et dans ce contexte le cannabis est utilisé comme une automédication.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • kilian
    Bonjour
    Merci pour tout
    Image

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